Bijoux Massai- Kenya

Rencontre avec Aminata Ndiaye, fondatrice d’Ikhaya Mossi et entrepreneure passionnée d’artisanat africain

Aminata Ndiaye est une entrepreneure qui nous inspire : à 26 ans, elle a quitté son emploi à Paris pour se consacrer à la mise en valeur de l’artisanat Sud-Africain en créant l’entreprise sociale Ikhaya Mossy. Découvrez avec nous qui se cache derrière la création de ces magnifiques bijoux chargés d’histoire. 

 

Bonjour Aminata !  Quel a été ton parcours jusqu’ici ?

J’ai un parcours plutôt classique. Après mon bac, j’ai fait deux ans de prépa pour ensuite intégrer une école de commerce. Après avoir fini mes études, j’ai passé 7, 8 mois à travailler dans le conseil en système d’information. Ca ne m’a pas du tout plu. J’avais envie d’entreprendre en Afrique et lors d’un voyage en Afrique du Sud, j’ai rencontré une amie qui travaillait pour une association de femme fabriquant des bijoux traditionnels : Ikhaya Elite.

De retour en France, j’ai montré les bijoux à mes proches. Tout le monde voulait en acheter et c’est à ce moment que je me suis décidée à me lancer.

 

Aminata Ndiaye – Fondatrice d’Ikhaya Mossy

 

Peux-tu nous présenter l’association Ikhaya Elite avec qui nous travaillez ?

L’entreprise s’est construite autour de cette association et du savoir-faire de ces femmes d’Afrique du sud. Elles ont entre 40 et 60 ans et sont toutes des artisans qui fabriquent des bijoux traditionnels.  De ce fait, nous fabriquons uniquement en petite quantité car ce sont des produits fait-mains et de qualité. Nous lançons une nouvelle collection tous les deux mois.

« Nous sommes une entreprise enregistrée en Afrique du Sud et nous souhaitons avoir un impact économique sur le terrain. »

Lors de la reprise de l’association et la création de notre entreprise sociale, nous avons intégré 5 femmes membres d’Ikhaya Elite. C’est au travers des différents marchés où je me balade souvent que j’ai rencontré des femmes qui ont par la suite adhéré à  notre entreprise sociale. Désormais, 35 femmes nous ont rejoints. Nous sommes une entreprise enregistrée en Afrique du Sud et nous souhaitons avoir un impact économique sur le terrain.

 

Qu’apporte Ikhaya Mossy à l’association ?

Les  artisans indépendants d’Ikhaya Mossy n’ont pas beaucoup de moyen. Nous leur offrons des débouchés supplémentaires. Il y a beaucoup d’acteurs sur le secteur du bijou mais nous cherchons constamment à innover dans le design et la qualité de nos produits. Nous mettons en avant les bijoux traditionnels tout en apportant à certaines collections notre connaissance du contexte international.

L’enjeu est important car sans les débouchés que nous leur offrons, certains artisans ne s’en sortent pas. Le fait de voir les clientes porter leurs créations les encouragent  à créer. Elles ont besoin de nous et depuis le début de la collaboration, nous remarquons qu’elles apportent de la nouveauté et de l’innovation à leur création.

 

« Il ne s’agit pas juste d’un projet sud-africain. Un bijou Sénégalais et un bijou Sud Africain sont vraiment différents et nous aimerions montrer cette diversité entre les différentes ethnies, leur savoir faire et spécificité. »

 

Quelles sont les ambitions de Ikhaya Mossy?

Je suis d’origine Sénégalaise mais je suis née au Congo. Le but de notre entreprise est de se développer partout en Afrique.  Il y existe un vrai savoir-faire qu’on aimerait faire découvrir.  Il ne s’agit pas juste d’un projet sud-africain. Un bijou Sénégalais et un bijou Sud Africain sont vraiment différents et nous aimerions montrer cette diversité entre les différentes ethnies, leur savoir faire et spécificité.

 


Est-ce plus facile d’entreprendre en Afrique du sud ?

C’est très différent et notamment plus simple d’un point de vue administratif. La manière de fonctionner des femmes artisans est différente de la mienne. Nos artisans fonctionnent différemment, elles ne comprennent pas vraiment le concept de la vente en ligne et sont toujours étonnées de voir que des filles aussi loin d’elles portent et aiment leurs produits alors que je n’ai pas de boutiques. Au niveau de la langue, elles parlent zoulou. Malgré la barrière de la langue, j’ai quelques  notions et on se débrouille.

L’Afrique du sud est très dynamique surtout lorsque ça a un lien avec les nouvelles technologies. Mais nous avons aussi été très bien accueillis surtout avec notre rapport à l’association.

 

 

Revenons un peu plus sur toi, est-ce que ce changement de vie a affecté la manière dont tu t’occupes de tes cheveux ?

Je change souvent de coiffure mais tout dépend de la température. En ce moment, j’ai un tissage, ça me simplifie le quotidien. En général, je ne le garde pas plus d’un mois, j’espace chaque tissage de quelques semaines et avant, je fais un soin profond sur mes cheveux. Mais j’avoue qu’entretenir ses cheveux crépus  sous 33 degré est compliqué surtout que je n’ai pas beaucoup de temps à leur consacrer. Ici, le climat est beaucoup plus sec et mes cheveux poussent beaucoup plus vite, peut être du fait qu’il y ait moins de calcaire dans l’eau.

 

On constate que beaucoup de femmes portent leurs cheveux naturels en Afrique du Sud. Quelle vision ont-elles du cheveu naturel ?

Les sud-africaines sont très black power, elles aiment montrer leur empowerment. On a accès à énormément de produits dans les supermarchés et si on fouille, on trouve des produits fait-mains. Elles assument totalement leurs cheveux naturels.

« Les sud-africaines sont très black power, elles aiment montrer leur empowerment. On a accès à énormément de produits dans les supermarchés et si on fouille, on trouve des produits fait-mains. »

 

As-tu une personne qui t’inspire dans ton quotidien d’entrepreneur ?

Mon père car il a été entrepreneur, de propriétaire de boutique alimentaire à producteur de musique au Congo. C’est quelqu’un qui a osé et si j’ai pris le gout de l’aventure, c’est aussi par rapport à lui.

 


Retrouvez les bijoux Ikhaya Mossy sur le site internet de la marque (livraison partout dans le monde), et découvrez leur univers sur leur page Facebook et Instagram.

 

L’article vous a plus ? Vous souhaitez en savoir plus sur Aminata, Ikhaya Mossy ou sur d’autres entreprises ? Dites le nous en commentaire de cet article !

 

1 réflexion sur “Rencontre avec Aminata Ndiaye, fondatrice d’Ikhaya Mossi et entrepreneure passionnée d’artisanat africain”

  1. Félicitation à Madame Ndiaye qui a osé et réussi cette merveilleuse aventure avec un aspect sociale vraiment très importante pour ces femmes en Afrique du Sud!

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