Audrey nous parle de ces lods qu'elles portent depuis 8 ans

Les locs, vecteur de mauvaise image ont permis à Audrey de se distinguer

Tu portes des locs maintenant mais avant, quelle coiffure portais-tu ?

Je suis passée par l’étape du défrisage pendant 4 à 5 ans. Même s’ils étaient défrisés, je mouillais mes cheveux tout le temps. Au fond, je n’aimais pas quand ils étaient complètement lisses.

J’ai fini par arrêter car j’ai bien constaté que mes cheveux s’abimaient. J’avais vraiment l’impression qu’il fallait que je les laisse tranquille.

Alors j’ai commencé à faire des vanilles constamment pour les aider à pousser et les toucher le moins possible.

je les gardais très longtemps, 2 voire 3 mois sans les défaire. Je faisais des shampoings dessus et elles finissaient le plus souvent à moitié défaites. C’est comme cela ce que je les aimais le plus : avoir du volume et cet aspect cheveux « libres ».

De temps en temps, j’aimais aussi faire des tresses « milles pattes » avec des rajouts. Je trouvais que cette coiffure m’allait bien et changeait du style « coiffé pas coiffé » des vanilles.

Te souviens-tu d’une anecdote qui t’a marqué avec tes cheveux avant les locs ?

Il y a de cela une bonne quinzaine d’années, un garçon qui me plaisait bien a dit que les jolies filles sont celles qui ont des cheveux bouclés.

Un jour, j’ai réussi à convaincre ma mère de me faire faire un tissage, fait de cheveux bouclés bien évidemment. J’espérais qu’il puisse me voir avec.

Le jour où je pensais le croiser, j’ai mis des épingles car à certains endroits, avec le vent, on apercevait mes vrais cheveux. En plus, mes cheveux sont dorés alors que le tissage était plutôt couleur marron acajou. Ils étaient donc rapidement visibles.

Vous imaginez la magouille ?

Pour clôturer cette belle affaire, je n’ai jamais pu croiser ce fameux garçon lorsque j’avais ce tissage.

J’en ri aujourd’hui mais au fond, je trouve ça triste d’en être arrivé jusque là…

Qu’est-ce qui t’a motivé à faire des locs et depuis combien de temps les portes-tu?

L’idée de faire des locs est venue lorsque je faisais des vanilles. Vu le style de coiffure que je portais, les gens me conseillaient d’en faire. D’autres pensaient carrément que je les démarrais. C’était une période ou ça devenait à la mode. Auparavant je n’y avais jamais pensé.

J’ai pris mon temps pour me lancer. Pour être franche, je me suis toujours dit que ce n’était pas pour la vie. Je m’étais fixée une limite. Une fois arrivées au niveau de la poitrine, je les couperai et ferai une coupe à la garçonne. Ce stade est arrivé il y a 2 voire 3 ans.

Au commencement, j’ai d’abord coupé mes bouts lisses, environ 5 cm de cheveux. Puis, j’ai apprécié environ 2 ans mes cheveux totalement au naturel.

Il m’a fallu 4 ans pour me décider. D’ailleurs, j’avais fait un premier essai de locs sans succès. Je ne me sentais pas prête.

Ma motivation : garder mon style mais en plus élaboré. Au fond, je trouvais que les locs avaient beaucoup plus d’allure que les vanilles notamment quand elles étaient bien tournés et gardaient quand même le coté « freestyle ».

Je les porte désormais depuis 8 ans et demi.

Qu’est-ce que ça a changé pour toi ?

Je dirais que ça m’a rendu particulière aux yeux des autres. Pourtant, je suis loin d’être la seule à avoir cette coiffure ! Je suis inévitablement décrite avec mes locs. Ce n’est pas quelque chose qui me dérange mais c’est un changement remarquable.

Je dirais aussi que depuis, mes cheveux ne me posent aucun problème.

Enfin, j’ai l’impression que depuis cette coiffure, je m’affirme d’avantage telle que je suis et avec plaisir.

Comment prends-tu soin de tes cheveux au quotidien, notamment dans le cadre de ta profession de médecin ?

A la base, cette coiffure a une mauvaise image. Du coup, il faut savoir se coiffer, se mettre en valeur et le tour est joué. J’exerce en Guadeloupe mais avant j’étais dans l’hexagone. Je n’ai jamais eu aucune remarque négative, clairement l’inverse, beaucoup de compliments. Il faut assurer sur le reste et le tour est joué.

Cela dit, je leur laisse beaucoup de liberté. Je ne m’en occupe pas souvent mais par contre, je les surveille. De temps en temps, quand je sens qu’ils ont besoin de soins, je le leur accorde.

Je suis loin du stéréotype de la personne qui tourne ses locs fréquemment et qui fait des soins régulièrement. Au final, il n’y a pas de changements marquants sur mon quotidien car quand j’avais des vanilles, je ne consacrais pas plus de temps à mes cheveux.

Comment définirais-tu ta relation avec tes cheveux ?

Je les aime ! Ils suivent mon rythme de vie, ils ne sont pas capricieux, ils vont très bien avec mon tempérament, « ils sont moi ».

 

Merci Audrey !

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